Le chamanisme transculturel

Le chamanisme transculturel résulte en grande partie du travail de l'anthropologue américain Michael Harner, qui fut, dans les années 50, au contact direct des amérindiens Shuar d'Equateur et des Conibos du Pérou. Auprès d'eux il fut initié à des pratiques chamaniques intenses qui changèrent sa compréhension du monde et de la vie.

Par la suite, il étend ses recherches vers le chamanisme d'autres peuples racines du monde encore imprégnés de leur traditions de guérison par le lien au monde invisible. De ses observations et expérimentations directes, il parvient à isoler le tronc commun essentiel des techniques issues des traditions chamaniques du monde, dans le but de les rendre utilisables et accessibles aux personnes de culture occidentale, en décontextualisant ces pratiques de leurs références ethnologiques, cosmogoniques et géographiques.

Le chamanisme transculturel permet donc d'appréhender des techniques communes aux différentes traditions en s'appuyant sur l'induction de la transe par le tambour, qui facilite un état de conscience modifié. Cet état de transe chamanique permet alors au praticien de voyager dans des mondes invisibles qui facilite la mise en relation entre le subtile et le vivant. Le praticien peut alors avoir accès à certaines guidances intangibles que les chamanes appellent "esprits", "oracles", "ancêtres", afin d'agir pour le bien d'autrui...

Ces "guides", chacun les nommera (ou ne les nommera pas) selon sa sensibilité, on peut parler par exemple de forces, de messagers, d'énergies alliées, qui offrent leur soutient et leur protection bienveillante. Le praticien est lui même entièrement placé dans une démarche tacite de bienveillance, d'entraide et de respect total de la personne venant le consulter.